Monday, April 30, 2012

Saturday, April 14, 2012

Tiktaalik


Le désert n’est pas une image.

Il sonne sous chacun de nos pas.

Les oiseaux en oublient de parler.

Ils n’ont plus le temps.

L’aphasie quand elle est vécue chaque instant,

le silence quand il gonfle chaque instant,

est-ce une cage, est-ce un refuge?

MFM, avril 2006


Tuesday, April 3, 2012

grâce à mes yeux

Mercredi 10 mars (2010). Seul le Vieux de la Montagne aura trouvé grâce à mes yeux. Parce que c’était déjà mon grand amour de jeunesse. Et la jeunesse du monde a parlé pour la première fois en grec. Les dieux grecs sont immortels parce qu’ils demeurent à jamais jeunes, comme la physis qui n’a été créée par personne, pas même les dieux ; ce n’était pourtant ni l’âge d’or ni celui de plomb où nous – vieilles branches – « vivons » dans la peur d’un lendemain pire que la veille. Et le paradoxe, c’est qu’au lieu de nous réfugier dans hier, nous fonçons tête baissée dans le vide même dont nous avons horreur ! Les Grecs n’auraient jamais pu se rendre coupables de l’invention d’un vieillard invisible mais voyant tout, paranoïaque & tyrannique ! Donc, malgré cet autre dieu que j’ai pu croire vénérer un temps (désigné par la simple lettre « D »), il y a bien un abîme entre Athènes et Jérusalem (où je n’irai jamais) ; c’est bien pourquoi j’ai cherché une contrepartie à cet « impérialisme » grec (dans la pensée) du côté des Egyptiens ou des Péruviens. Car renverser le regard (faire le « pas en arrière » pour mieux sauter dans « le commencement à venir ») ne suffit pas ; il faut aussi s’écarter du « commencement » (grec), sinon on répétera inévitablement les mêmes erreurs de la « suite ». La « métaphysique de la présence » (à laquelle il n’est pas de contraire) doit se rapporter non à quelque absence mystérieuse (et de quoi donc, si la présence qualifie tout, même l’absence) mais à son envers sans présence (ni absence), à celui que j’appelle en conséquence « le Mort », soit le « gisant-dessous » que j’entends aussi « gît-sans » : sans logis, sans « lieu d’être ». Mais ce Mort s’il est divin (tel Osiris) ne saurait commander sur les vivants ; Horus, le fils plus ou moins bâtard puisque posthume, règne à défaut d’un Père absent, mais nullement « zoo-cieux » comme j’ai écrit hier dans un blog sur « l’ami du coin » qui se dit un Dépanneur en québécois.