Tuesday, October 30, 2012

Seele des Lebens



Ame de la vie.

Déclin, qui baigne d’une lueur blême le feuillage,
Dans le bois demeure son blanc silence.
Bientôt un village paraît se pencher pensivement,
De la sœur la bouche soupire dans de noirs branchages.

Le Solitaire se sera bientôt glissé au-dehors,
Peut-être un berger sur d’obscurs sentiers.
Une bête sort doucement des arcades du bois,
Tandis que les paupières s’agrandissent devant la divinité.

Le bleu des flots coule en toute beauté,
Des nuages se montrent au soir ;
L’âme également dans un silence angélique.
Des images passées vont déclinant.

Georg Trakl, Seele des Lebens; Gedichte, p.22.