Monday, January 9, 2012

la positivité existentiale de l’erreur


« En fait, nous devons confier, absolument et ontologiquement, à la « simple humeur » la découverte originelle du monde. La pure contemplation, fût-elle en mesure de pénétrer les articulations les plus secrètes de l’être de l’étant subsistant, n’arriverait jamais à découvrir quoi que ce soit ressemblant à une menace.

Le fait que la prévoyance quotidienne, basée sur la révélation originelle du sentiment de la situation, puisse se méprendre et demeurer largement sous l’emprise de l’erreur, ce fait, mesuré à l’Idée d’une connaissance absolue du « monde », indique un mè on (non-être). Mais pareilles appréciations, ontologiquement injustifiées, méconnaissent complètement la positivité existentiale de l’erreur, la faillibilité. »

Heidegger, L’être et le temps, trad. R. Boehms & A. de Waehlens, Gallimard, 1964, p.172 (138 de l’original allemand). (Seule traduction française lisible à ce jour.)

Conclusion : le pape n’est pas un Dasein.

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