MFM, "L'écritoire (matériel sur tabula rasa)" 25 juillet 2007
Pour relancer ce blogocentrique sur de nouvelles bases, plus fermement assises, j'ai trouvé ce matin, à l'heure de la messe, un passage fort poétique de la Cripure:
"C'est le pays de la vérité (mot séduisant) entouré d'un océan vaste et tumultueux, véritable empire de l'illusion, où maints brouillards épais, des bancs de glace sans résistance et sur le point de fondre offrent l'aspect trompeur de terres nouvelles, attirent sans cesse par de vaines espérances le navigateur qui rêve de découvertes et l'engagent dans des aventures auxquelles il ne sait jamais se refuser et que, cependant, il ne peut jamais mener à fin."
(Emmanuel Kant, "Du principe de la distinction de tous les objets en général en phénomènes et noumènes".)
Et, pour bien faire, doubler cette citation d'une autre du même philosophe des "Lumières":
"On posait à un philosophe cette question: Combien pèse la fumée? Il répondit Retranchez du poids du bois brûlé le poids de la cendre qui reste, vous avez le poids de la fumée."
C'est-à-dire le poids de la pensée. Penser, c'est fumer. On brûle le bois, l'hylè comme disaient les Grecs pour ce que nous appelons "matière", il reste les cendres, soit les écrits.
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