Thursday, March 17, 2016

Tout est intime

Tout est intime. Traduction d’un vers du poète qui continue d’être mon guide dans le désert du monde : tout se tient sans s’en tenir à rien. Tu tournes la page et le lendemain vendredi 13 mars c’est un autre son de cloche : citation :

« Quelle folie j'aurais dû, un autre aurait pu m'arrêter, me foutre en prison, au cabanon tout droit et comme je comprends que tous l’aient refusé, ce livre à jeter au feu, séance tenante » et ça se termine éloquemment « et j’ai écrit oui en marge en grosses lettres rouges indélébiles par une question pas rhétorique pour un sou : « peut-on avoir un orgasme de désespoir, de néant absolu ? » Mais je n'en suis qu'à la page deux, qui vous expose la méthode, c’est-à-dire voir ce que le poète dit et non pas dire ce qu’il a vu, parce que justement on est toujours seul à voir ce qu’on voit. Et j’en viens à me demander si ce n’est pas là que passe la ligne de partage séparant les servants de Toth de tous les serviteurs de l’immédiateté la plus plate. Ils ne se rappellent jamais rien, pensant que le passé n’a plus lieu d’être. Quitte à être sans passé, il faut s’abstenir entièrement, continuellement, obstinément, d’écrire quoi que ce soit, même un message « purement » informatif. Alors oui, peut-être éprouvera-t-on la force de cette compulsion comme pratiquement obscène, et alors (peut-être) sera-t-on aussi libre que Socrate de s’adresser au premier venu.

Les images, deux photographies glissées 



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