7 mars 2009
La faim : « abstrait », écrit une de mes étudiantes, elle nullement abstraite, hélas !
Suis-je comme Arthur trop terre à terre ? mais à quelle terre, maintenant, ici et maintenant : dévastée… Alors comment ai-je pu avoir l’envie furieuse de démolir à coups de pioche tous les murs de la maison — notre seul Refuge ? à cause de l’odeur de vernis dans mon bureau.
(J’écris dehors — 4 bougies, que j’ai prises reflétées dans l’arbre à découvert puisque les stores sont déposés — pour en remettre des neufs, en tissu japonais et non en plastique — intention plus qu’honorable mais l’enfer en est pavé.)
Et maintenant j’ai une faim non abstraite — peut-être est-ce tout ce qu’il me reste : alors la garder jalousement bien serrée au ventre, qu’elle ne s’échappe pas en me laissant démuni de tout.
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