Tuesday, April 20, 2010

cravate (conditions de l'expérience philosophique, préambule)




Il faudrait explorer la surenchère de communion à laquelle l’aigle Hegel se livre en accusant les manuels de Kant d'avoir répété le formalisme juif et d'avoir gardé le fétiche qu'il appelle la chose même au kha où. Mais tous deux partagent au fond l'horreur pour le fétiche et le même horizon télé-ô-logique de la vraie et unique religion visant la disparition du fétiche

ce mot que

et puis nous avons droit à une coupure dans le texte et les colonnes s’encastrent dans le phallus de Hegel et j'ai été au Nil dit-elle pêcher ce mot que se moque de son origine portugaise feitiço fétiche chaud mais aussi tout chose, glacier de mort, cependant c'est le sens strictement religieux que ces colonnes vont mettre à bas. Le fétiche est selon la raison dans l'histoire Africain. L'Africain se définissant comme sens de l'histoire absent donc de toute raison ce qui semble qualifier là aussi assez bien le fétiche je continue à citer si l'on extrait le schéma logique de l'analyse, un inconscient qui ne se laisse pas analyser en tant que tel, n'a pas d’histoire, se tient avec entêtement au seuil du procès historique ou dialectique. Le seul moyen de le faire entrer dans le processus est de lui incorporer la négativité un peu comme le feu ou plutôt le pieu au cul ; sous-entendu l'Africain n'est pas simplement en dehors de l'histoire, sinon l'histoire ne serait pas tout et c’est là quelque chose que la raison ne peut pas accepter. Donc on procède à sa négation et le transforme en sauvage, barbare, primitif, etc. selon un processus qui a malheureusement son origine en Grèce. Mais revenons à Hegel parlant de nous, non-barbares, dit-il : Nous ne pouvons vraiment nous identifier, par le sentiment, à sa nature, de la même façon que nous ne pouvons nous identifier à celle d'un chien, ou à celle d'un Grec qui s'agenouillait devant Zeus. Ne pas se hâter de conclure que nous les Africains-Grecs sommes tous des chiens. Hegel est un penseur et l'impossible ne l'effraie pas, même si ou surtout si ce qu'il y a à penser est ce qui résiste le plus à la pensée : la matière impénétrable ou en tout cas un mode d'être pas tout à fait humain entre le Chien et le Grec parce que le Grec au fond n’est qu'un grand chien Noir qui sait parler sur les places publiques — mais imaginons, imaginons un instant qu’en une autre existence nous soyons un chien ou un Grec continuant de s’agenouiller devant une idole comme s’il n’avait jamais tout à fait coupé avec sa part maudite d’animal. Si le Grec est encore un barbare pour nous, qu’en sera-t-il de l’Africain ? Il faut essayer de comprendre l'incompréhensible, ce qu'ils appellent leur religion. Or elle est construite sur l'opposition de l'homme et de la nature, celle-ci se laissant dominer par celui-là. Étrange interprétation : on vient de nous dire que le nègre se confond avec la nature, et on va dans un instant nous apprendre que la nature le domine au point que la puissance menaçante des éléments naturels le contraint à la magie (c'est souligné), c'est-à-dire à un pouvoir totalement imaginaire, le pouvoir d'une image sur la nature n’étant qu’une domination imaginaire — mais pourquoi la force de l'imagination serait-elle imaginaire ? Dès lors que c'est une force, elle ne peut être immédiatement déniée dans son existence sous prétexte qu'elle machine une fièvre maligne. Le débat tourne autour de l'effectivité, c'est-à-dire de ce que nous nommons réalité mais qui pour H. & Gel parle le langage de l'opération, du travail et du négatif. L'Africain croit pouvoir se passer de travailler. Il prend ses désirs pour des réalités comme si le monde était pour lui le théâtre d'un rêve. Elle est imaginaire cette force car le pouvoir vers lequel se tournent ces hommes n'est pas un pouvoir supérieur, puisqu'ils croient produire eux-mêmes ses effets. Et de donner les conditions de possibilité formelles de cette matière propre à ruiner toute cité rationnelle (n’oublions pas l’Etat de grâce philosophique). Etrange & inquiétant de voir cet esprit si puissant décrire les conditions de l’expérience philosophique en des termes aussi crus :

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