Friday, October 21, 2011

tout ce temps perdu...

Mardi 8 Décembre 2009. Tout ce temps (2 semaines) perdu ce carnet s’était égaré ou plutôt caché avec les autres en un tas pour faire place au nouveau bureau où il n’y a toujours pas de stores de sorte que je me sens tout nu sous la pluie glacée qui tombe depuis que je me suis levé il y a plus de 2 heures. Qu’ai-je fait entre-temps ? Bu 3 tasses de café noir, pas américain du tout, puis zappé les nouvelles sur MSNBC, tombé sur un article rafraîchissant sur les risques qu’il y a à boire de l’eau au robinet aux US. Pollution en degrés astrologiques bien au-dessus du seuil de tolérance déjà assez élevé : substances nullement illégales mais bien plus toxiques que les drogues les plus dures, arsenic, chlore, sulfates, et j’en passe des cancérigènes aux noms barbares. Seize (16) millions d’Américains meurent chaque année d’avoir bu de l’eau au robinet : voilà ce que personne ne veut avouer ! Au lieu de ça, on veut interdire les avortements ! Quand l’être humain, non content d’empoisonner son semblable et lui-même par la même occasion, infecte toute la planète Terre « par-dessus le marché ». Mais j’ai dans le cœur l’idée bien enracinée que dans le combat qui s’annonce bien plus féroce que celui des idéologies sanglantes que Nietzsche voyait se lever à l’aube du siècle (déjà) dernier, dans ce polemos qui décidera qui est libre ou esclave, mortel ou immortel, entre les hommes et les éléments-Terre, c’est elle qui l’emportera : non, il n’y aura ni Messie ni surhomme car tous deux entraînent à leur suite des hordes de sous-hommes, et il n’y aura peut-être plus d’homme du tout, ou alors il (ou île, ou aile) lui faudra se transformer en quelqu’un d’inimaginable, un(e) anima/l(e) enfin doué(e) d’intelligence avec la planète T’erre, partageant ses besoins, ses plaisirs et ses colères, ses souffrances inouïes et sa douceur infinie… Alors que je dérivais de l’eau à l’homme, un gros camion transportant une pelleteuse s’est garé en face de ma baraque, manquant emporter la boîte à lettres. En sont sortis quatre ouvriers à casque jaune qui ont entrepris de décharger tout le matériel, essentiellement de longs tuyaux de plastique crème qu’ils ont déposés sur le bas-côté. Ce sont les conduites de gaz naturel qui vont jusqu’à notre maison, mais pas plus loin, vu que nous sommes les seuls demandeurs dans la rue. Après avoir tout déchargé, ils mettent des plots orange autour, puis repartent en m’assurant qu’ils reviendront un autre jour.

Le même jour, je reçois un message de M. D. qui me fait réfléchir : « Pour votre premier Obama en effet, on (je) a peut-être laissé passer le kairos. Donc réfléchissez à celui que vous pourriez nous laisser en décembre, qu’on saisirait sur le champ. » Premier ? Il faudrait que je réfléchisse au premier « Obama » qui vient après le premier ? Mais ai-je jamais pu penser qu’il pût y en avoir un second ? Au bout d’un an à peine, il n’y a plus de bo que le chien d’Obama. Alors, il vaut peut-être mieux avoir manqué le kairos, s’il s’est dégonflé comme un soufflé avant même d’avoir pu être entamé. Et dire que demain l’animal va recevoir son Prix Nobel. De la Paix, pardon ! Requiescat in pace…En un an, tout son Capital, c’est-à-dire son Crédit, son crédit d’amour même si vous y tenez, s’est évaporé, dilapidé, envolé bien plus que les fortunes de Wall Street & autres filouteries. Oui, tout le monde en convient, ou devrait en convenir, les 99% au moins de la population « active » (à quoi ?), le bail-out a constitué la plus belle arnaque du troisième millénaire. Je pourrais résumer le coup fumant en deux mots : —Vous êtes ruinés ? Eh bien, payez pour renflouer les banques qui vous ont floués afin qu’elles puissent de nouveau vous prêter de quoi vous endetter encore plus, et pas juste une fois, non : à vie, ou plutôt jusqu’à votre mort !

No comments:

Post a Comment