Pour les curieux qui viennent le voir
comme un fauve au zoo, « le
poète » (il en a même perdu son nom) écrit sur commande des « tableaux »
des saisons, seul sujet qui puisse offrir un terrain commun à tous les hommes
habitant sur cette terre ; mais combien en restent-ils, même à son
époque ? Disparition du « peuple » tournant soit au
petit-bourgeois (ennemi de toute poésie), soit au « travailleur » qui
n’a pas de temps à perdre avec des poèmes qu’il ne comprend pas. Un luxe de
déclassé, pour ainsi dire. Nécessairement décadents ou parasites dans un monde
où la seule valeur reconnue universellement est l’économie (le profit), les
« poètes » fondent-ils encore quoi que ce soit de durable ? A la
manière de l’aède peut-être fictif Homère qui a donné aux Grecs leurs dieux, en
ayant inventé, c’est-à-dire formé
l’imaginaire grec : mortels & immortels inséparables, pas confondus
mais pris dans la mêlée des histoires, divines
d’abord et c’est en quoi Homère a lancé les « humanités », ce
mythe des « hommes supérieurs ».
·
Droite n’est pas droit. C’est cette confusion
« naturelle » que je combats en tant que gaucher contrarié, ce qui ne
veut pas dire non plus que je revendique le droit pour « la gauche ».
En fait, ces notions purement spatiales & relatives à un point de vue ne
devraient pas être investies d’une valeur dominante ajoutée. (« Le bras
droit » pour dire l’homme fort.) Gauche et droite ne sont pas non plus
interchangeables mais peut-être complémentaires ? Ecrire n’est possible
qu’avec une seule main, alors qu’un clavier requiert les deux (je suis un
retardé sur ce plan : je ne tape qu’avec un seul doigt, tant je suis resté
à l’âge de l’écriture à la main). La
répétition à la base : écrire, c’est retracer, ne serait-ce que les
lettres, toujours identiques ; une
écriture même tenue pour « illisible » reste identifiable en tant que
la lisibilité est toujours affectée de la même façon. Mais il y a des cas
d’aliénation mentale où le patient peut utiliser des écritures complètement
différentes comme on peut endosser des personnalités multiples (jusqu’à deux douzaines, paraît-il, au Japon). Le moindre des paradoxes de l’absolu (absence
de sol), c’est bien de donner une solidité à toute épreuve : même si le
sol venait à se dérober pour de bon, le « là » tiendrait encore lieu
de sol. Dans la formule absolue « TANT QUE L’EXISTER A LIEU… »,
« tant » ne se mesure ni en termes de quantité ni même de qualité
(« qualité de vie »), mais à l’espace-de-temps maintenu ouvert.
·
Un tout se constitue comme un tout dès lors que c’est dit fini : « c’est
tout ! », rien d’autre, n’en rajoutez pas. La totalité ne se
constitue que par l’exclusion de toute autre. Une totalité qui contiendrait
tout ne tiendrait pas une seconde, car elle ne pourrait pas se contenir en même temps qu’elle
contiendrait tout. D’où le recours à un deus ex machina – l’absurde création
d’un Dieu (hors du tout) responsable de l’existence de tout.
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